ⒺⓃ Oberbaumbridge
I cross the bridge which separates the two districts Friedrichshain and Kreuzberg, in Berlin. I walk down this long corridor of about 150 meters. Alternating arches of light emerge on the ground. For a moment, I decide to stop and approach one of the arch-shaped openings, built of brick in that neo-gothic style that characterizes the bridge. Small gusts of wind caress then my face and seep into the tunnel where behind me people pass. At the opening, I watch expand the Spree. A cruise ship is approaching. The look carried in the distance, the sounds of the city spread all around me. Arches separate the walking path from the road where a flow of vehicles circulates. Some bikes pass and bells echoe. Urban ambience is slightly dense, rhythmic and a few accentuations appear at times. In front of me, the air stream from the horizon also varies my perception of sounds. On the right bank a construction site. Pigeons, some flapping wings. Suddenly, a subway train passes quickly over the upper part of the bridge. The rumbling and squeaking already move away. Now, I can more precisely discern the sound of the cruise ship and the lapping of the waves.

The musical illustration is sparse, the piano is scattered like the sounds of the city. An evasive and calm side, questioning or more lively depending on the gaze that is discovering, contemplating or focusing.
A music a bit timorous too, because we remember that the Oberbaumbridge marked the division between West Berlin and East Berlin during the Cold War.

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ⒻⓇ Oberbaumbrücke
Je traverse le pont qui sépare les deux quartiers Friedrichshain et Kreuzberg, à Berlin. J’emprunte ce long couloir piéton d’environ 150 mètres. Au sol se dessine par alternance des arches de lumière. Un moment, je décide de m’arrêter et m’approche de l’une des ouvertures en forme d’arcade, construite en brique dans ce style néogothique qui caractérise l’ouvrage.
Des petits coups de vents caressent mon visage et s’infiltrent dans le tunnel où derrière moi des gens passent. Depuis l’ouverture, je regarde s’étendre la Spree. Un bateau de croisière s’approche. Le regard porté au loin, les sons de la ville se diffusent tout autour de moi. Une même série d’arcades séparent la voie piétonne de la route où circule un flux de véhicule. Quelques vélos passent et des sonnettes résonnent.
L’ambiance urbaine est légèrement dense, rythmée et quelques accentuations surgissent par moment. En face de moi, le courant d’air venu de l’horizon varie aussi ma perception des sons. Sur la rive droite un chantier. Des pigeons, des claquements d’ailes. Brusquement, une rame de métro file sur la partie supérieur du pont. Le grondement et les grincements s’éloignent déjà. Maintenant, je discerne plus précisément le son du bateau de croisière et le clapotis des vagues.

L’illustration musicale est éparse, le piano est dispersé comme les sons de la ville. Un côté évasif et posé, interrogatif ou plus vif en fonction du regard qui est entrain de découvrir, de contempler, ou de se focaliser. Une musique craintive aussi, parce que l’on se souvient que le pont Oberbaumbrücke marquait au temps de la guerre froide la division entre Berlin-Ouest et Berlin-Est.

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